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Nallua à Présence Autochtone

Vendredi, 17 juillet 2015

Produit par la boîte de production Les Vues du Fleuve, le documentaire Nallua, réalisé par Christian M. Fournier sera projeté en première mondiale lors du prochain festival Présence Autochtone.

Nallua a été tourné dans la communauté de Pond Inlet au Nunavut, sur les lieux mêmes d’un drame aussi terrible que mystérieux survenu en 1943 et qui avait secoué toute la région (voir explications plus bas). On y suit deux survivantes d’alors, Ruth et Elisapie, qui reviennent sur leurs terres ancestrales pour porter un dernier adieu à leur famille disparue. Ce second long métrage du réalisateur, après L'ange des Grondines (2012), devrait sortir au courant de l’automne.

Détails de la projection : Vendredi 31 juillet à 18h30,  salle Jean-Claude Lauzon (UQAM). Plus de détails : http://www.presenceautochtone.ca/fr/2015/films/nallua

LE SAVIEZ-VOUS ?

En 1943, cinq familles vivaient à Qarmaarjuit (péninsule Borden). À l’automne, tous les hommes de Qarmaarjuit sont partis à la chasse. L’expédition avait été fructueuse – ils avaient capturé trois morses, dont l’un semblait présenter un poids inférieur à la norme, probablement malade ou blessé. Les chasseurs ont fait un arrêt pour cueillir des petits fruits à Qinniqtut (île Bylot) avant de rentrer à la maison. Les familles ont mangé les petits fruits, et la viande de morse a été consommée crue et cuite, comme c’était la coutume habituelle. Peu de temps après avoir consommé la nourriture provenant de cette expédition, les personnes ont commencé à souffrir de douleurs à l’estomac et de diarrhée.

Au cours de l’automne, une à une, des personnes sont tombées malades et sont décédées. Le bilan des morts dans la petite collectivité s’est élevé à 27. Ceux qui n’ont pas été malades se sont occupés d’enterrer les morts et de prendre soin des malades. Le prêtre catholique local et le ministre anglican se sont rendus au camp pour aider à soigner les malades, brûler les espaces de stockage de viande, les huttes de terre, les vêtements et les couvertures en peaux, et déménager les survivants dans des igloos de l’autre côté de l’inlet Navy Board. La collectivité a été placée en quarantaine pendant un certain temps, et le camp a fini par être abandonné.

(Source : Programme du plateau continental polaire - Ressources naturelles Canada, © Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2013)

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